Julien Remillieux est un kinésithérapeute du sport spécialisé en cyclisme et escalade, très suivi sur les réseaux sociaux (@climbexercices_kinechambery), et lui-même grimpeur (8a en falaise !).
Il accompagne régulièrement les grimpeurs du Club de Chambéry Escalade, ainsi que l’équipe de cyclisme Décathlon AG2R La Mondiale.
Aujourd’hui, Julien cherche à développer une formation sur les pathologies en escalade pour les kinésithérapeutes, et une autre pour les entraîneurs.
Reconnu pour son expertise, il souhaite également proposer davantage de prises en charge et de conseils à distance, pour les grimpeurs vivant ailleurs qu’en Savoie.
Julien nous partage sa vision de la grimpe :
"Je m’appelle Julien Remillieux, j’ai 30 ans et je suis kiné du sport. J’ai grandi en Moselle, j’ai ensuite fait mes études à Nancy et je vis désormais à Chambéry. Avec deux parents enseignants dont mon père professeur de sports j’ai pratiqué plusieurs sports en compétition en dehors de l’escalade (notamment le tennis, le judo, le trail). Je suis passionné de sports mais plus généralement j’aime apprendre de nouvelles choses, un peu dans tous les domaines. "
"Quand j’étais au lycée j’ai longtemps hésité, j’étais curieux et attiré par des milieux très variés. Mon frère ainé avait commencé des études de kinés et en me renseignant davantage je me suis vite senti attiré par ce métier. J’avais aussi fait l’expérience d’être plusieurs fois chez un kiné en tant que patient et j’avais plutôt bien aimé. Aujourd’hui je suis très content de ce choix."
" J’ai été diplômé en 2015, j’ai d’abord travaillé dans différentes régions et cabinets en effectuant des remplacements avant de me fixer à Chambéry en 2019. J’ai ensuite cherché un cabinet de kinésithérapie du sport où je me sentais bien et je m’y suis installé en 2022. "
" Lorsque j’ai passé mon diplôme de kiné c’était une période où je grimpais très régulièrement. J’ai fait un mémoire sur la prévention des lésions de poulies et j’ai adoré ce sujet. Dès ce moment, j’ai eu en tête de prendre en charge des patients grimpeurs une fois que je serai installé, ce que j’ai rapidement pu mettre en place à Chambéry.
Pour le vélo je m’y suis mis plus tard, c’est initialement plutôt l’univers de ma compagne. Juste après notre diplôme de kiné du sport (ma compagne est également kiné), nous avons pu intégrer le staff d’une équipe de cycliste et nous nous sommes formés à l’étude posturale du cycliste. Nous continuons à évoluer dans ce milieu en travaillant depuis début 2023 pour l’équipe Décathlon AG2R La Mondiale.
J’apprécie de pouvoir être au contact de sportifs de haut niveau y compris dans le vélo, cela me permet aussi de diversifier encore plus ma pratique. Je pense que c’est important et je n’aime pas trop la routine. "
" Je ne m’en rappelle plus précisément car j’ai commencé très jeune avec mes parents ainsi que mon frère ainé qui en pratique assidument. J’ai en revanche eu des périodes où je grimpais plus ou moins. Ma période étudiante est celle où j’ai le plus grimpé en faisant des compétitions et jusqu’à atteindre un niveau 8a en falaise. Ensuite j’ai fait une pause quelques années où j’ai énormément couru pour faire des ultra trails comme la « Diagonale des fous ».
Depuis que je suis à Chambéry, je suis moins acharné dans l’une ou l’autre discipline et j’ai une pratique plus « loisir ». "
" Pas facile ! En tant que kiné je pense que ce sont les remerciements d’un patient qui m’avaient beaucoup touché alors que je n’étais encore qu’étudiant pendant un stage. Je m’étais alors rendu compte de l’importance que pouvait avoir ce métier.
Dans le domaine de l’escalade je garde un super souvenir de la Coupe d’Europe d’escalade sénior à Chambéry en 2023 pour laquelle j’ai pu être kiné, prodiguer quelques soins et rencontrer du beau monde. "
" C’est sans aucun doute les championnats de France universitaire auxquels j’ai participé à Tours en 2014. J’avais fait l’épreuve de difficulté et de vitesse, je m’étais beaucoup entrainé pour cette compétition et après un résultat satisfaisant en diff’ j’avais été le dernier qualifié en phase finale de vitesse. J’avais affronté Thomas Joannes en quart de finale et je m’étais senti privilégié et heureux de pouvoir essayer de rivaliser avec un grimpeur qui avait déjà une renommée. Je m’étais donné à fond sans pression et je garde un super souvenir de ce moment et de l’ambiance, mais pas la peine de dévoiler le résultat ! "
" Aujourd’hui on ne peut pas négliger l’importance et l’impact des réseaux sociaux. C’est pourquoi quand j’ai voulu toucher plus de grimpeurs je me suis rapidement mis sur instagram alors que je n’avais même pas de compte personnel actif. Sans nul doute cela m’a été utile et j’essaye de continuer à publier régulièrement. En revanche il faut faire très attention à ce que l’on peut dire pour être certain que l’information donnée soit bien comprise et qu’elle ne puisse pas être détournée. Ça n’est pas toujours évident ! "
" Mieux vivre son sport c’est aussi mieux connaitre son corps. Il faut savoir adapter sa pratique, prendre le temps de progresser, avoir conscience de ses capacités et faire des choix en adéquation avec ses objectifs. Le tout dans le but d’une pratique saine (pour le corps et l’esprit !) en minimisant le risque de blessures à court et à long terme. "
" J’aime toutes les activités outdoor. Je pratique actuellement plus particulièrement le trail et le vélo, et très occasionnellement l’alpinisme ou le canyoning. En dehors de ça j’aime beaucoup faire du bricolage autour du bois, avec des meubles pour chez moi ou même des outils pour le cabinet ! "
" J’ai beaucoup d’idées mais pas forcément le temps de tout faire ! Mon prochain gros projet est de développer une formation pour les kinésithérapeutes sur les pathologies en escalade, pour fin 2024 / début 2025. J’aimerai également proposer une version différente pour les entraineurs. Dans un futur proche je souhaite aussi pouvoir proposer davantage de prises en charge et de conseils à distance car je pense qu’en étant bien fait, cela peut être très pertinent. "